[roman] « Tortilla Flat » de John Steinbeck

 

livre « récupéré » de Cécile …

 

 

 

Tortilla Flat est un roman de John Steinbeck publié en 1935 par Pascal Covici, qui devint son ami après avoir édité l'ouvrage.

C'est à cette histoire humoristique que l'auteur doit son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un Californien décernée par le Commonwealth Club of California.

 

Adaptations

 

Tortilla Flat a été adapté au cinéma en 1942 dans un film éponyme réalisé par Victor Fleming.

 

 

Résumé

 

La vie peut-elle être paisible en Californie ? Lauteur de « Des souris et des hommes » brosse une chronique mordante de ce quartier pauvre de Los Angeles. Suivez quatre amis dans leur quotidien plein dhumour et de bon sens.

 

 

Avis

 

A la croisée de Mark Twain et de Bukowsky se "dresse Tortilla Flat, sur les collines de Monterey dans un monde hypothétique, et dans les recoins les plus chauds et les plus agréables de ma mémoire.

 

 

tendresse et humour

Un très bon Steinbeck! Très facile à lire. Plein d'humour! Une histoire simple d'amitiés et de tendresse comme Steinbeck sait particulièrement bien les écrire. Il faut le lire et le relire!

 

J'adoooore !

De Steinbeck, je ne connaissais que "Des souris et des hommes" et "Le Perle" autrement dit deux histoires assez tragiques. Tortilla Flat est une histoire très légère et drôle. Bref une agréable surprise. Dans la même lignée que "La Vierge froide et autres racontars" de Jorn Riel.

 

 

Tortilla Flat est le premier roman qui a rendu célèbre Steinbeck, l’auteur des Raisins de la Colère. Il raconte ici l’histoire d’un groupe de paisanos, des marginaux habitants près de Monterey

Les Paisanos sont des métis : mi-mexicains, mi-indiens et mi-américains qui se sont installés sur les hauteurs de Monterey dans un bled nommé bizarrement Tortilla Flat.

Les personnages sont très vrais, très purs et très innocents. Ils passent leurs journées et leurs soirées à trouver le sens philosophiques des potins du quartier.

Leur deuxième grande occupation est d’obtenir par des moyens plus ou moins licites des gallons de vins à offrir aux amis (qui ne manqueront pas de partager).

Dans cette ambiance de misère alcoolique, Steinbeck nous fait découvrir des héros très attachants et touchants, comme un contrepoids au rève américain.

Ce roman est sans doute le plus comique de Steinbeck tant dans son style que dans les anecdotes racontées.

Enfin comme toujours avec Steinbeck les critiques sont tendres et pleines d’amour pour ces marginaux pour qui la vie est bien plus importante que le travail.

 

 

 

Les clochards célestes

 

Steinbeck, une fois de plus nous raconte la vie de déshérités, de sans-grades, de traines-misères. Ceux là habitent Tortilla Flat, endroit poussiéreux et oublié de la Californie du sud. C'est une bande de copains, des clochards, qui vivent dans une maison en ruine et survivent grace à de petits traffics en tous genre.
Comme souvent chez Steinbeck, le ton est léger mais ne sert qu'à masquer la tendresse de l'auteur pour ses personnages, sentiment qu'il nous communique et qui nous fait passer alternativement du rire aux larmes. Et au final, c'est un bonheur de lecture qu'il nous offre.

 

 

 

Roman le plus humoristique de John Steinbeck, "Tortilla flat" nous fait rencontrer une bande de paysanos Californiens dont la vitalité et la liberté d'esprit défient le rêve Américain. Dans un environnement pauvre, au milieu de la misère sordide, une bande d'amis se croisent et se rencontrent (souvent dans le but d'étancher leur soif...), jusqu'à ce qu'un héritage change leurs vies...

On porte un regard amusé face aux aventures (à l'odyssée...) de Danny et ses amis. On ressent la force de l'amitié et de la vie au jour le jour, et du côté éphémère de tout cela... Malgré l'ironie affectueuse, et l'humour se dégageant du récit, un arrière goût mélancolique peut poindre au détours du récit.

 

 

 

Avis de Cécile

 

Un Steinbeck qui parle de pauvreté voire de misère mais une pauvreté solidaire, sans miséralisme et pleine d’alcool …

Un livre intéressant sur une certaine frange de la société U.S. en crise …

C’est plutôt drôle et ça se lit vite.

 

 

 

D’autres avis

 

J'ai lu "Tortilla Flat" que j'ai moins aimé mais que beaucoup trouvent très drôle. Les héros en sont une bande de copains, alcoolo et roublards notoires vivant dans le quartier pouilleux de Tortilla Flat.

 

 

C'est un livre sur la tendresse, ou plus exactement Steinbeck regarde avec beaucoup de tendresse ces types certes un peu porté sur le boire (comme on dit à Brest) qui sont vachement gentils mais qui ont vraiment pas de bol. Tout ce qu'ils entreprennent pleins de bonne volonté, ca merde. Parfois à cause des bonnes femmes qui ne les comprennent pas, mais toujours à cause du vin...

 

 

TORTILLA FLAT c'est TRES bien ... C'est effectivement de Steinbeck et je conseille à tous de le lire pour comprendre à quel point l'Amérique avec un grand "A" est un paradis relatif.

 

 

 

Mon avis

 

Livre qui pourrait être « noir » mais qui reste gai !

 

Raconte comment les pauvres de cette époque à cet endroit vivaient et pensaient …

Bien que complètement ivrognes, ils ont le cœur sur la main et leurs « larcins » sont vites oubliés ;-)

 

Vive les cœurs généreux !!!

 

Je regrette juste la fin triste un peu réductrice …

 

 

L’auteur

 

John Ernest Steinbeck III (27 février 1902 à Salinas - 20 décembre 1968 à New York) est un écrivain américain du milieu du 20ème  siècle, dont les romans décrivent fréquemment sa Californie natale.
Il reçut le prix Nobel de littérature en 1962.

 

Sa vie

 

Il naît à Salinas, en Californie, le 27 février 1902, de John, trésorier, et Olive Steinbeck, enseignante. Il a trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Il étudie au lycée de Salinas, puis à l'université Stanford. Il occupe divers emplois, puis abandonne ses études et part à New York en 1925. Il y travaille brièvement au New York American, mais rentre à Salinas dès 1926.


Il écrit en 1929 son premier roman, La Coupe d'or (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épouse Carol Henning et déménage à Pacific Grove. Il y rencontre Edward Ricketts, un biologiste agricole avec qui il se liera d'amitié.

 

En 1932, il publie Les Pâturages du Ciel (The Pastures of Heaven), un ensemble d'histoires se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie Le Poney rouge (The Red Pony ) et Au Dieu Inconnu (To a God Unknown). Il reste ensuite au chevet de sa mère qui meurt en 1934. Il commence à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt en 1935.

 

Tortilla Flat, écrit en 1935, lui fera recevoir son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur, Pascal Covici.

 

Avec Des souris et des hommes (Of Mice and Men) et En un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole : « Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Il reçoît le New York Drama Critics Award pour sa pièce.

 

Après La Grande Vallée (The Long Valley) en 1937 et Their Blood Is Strong, un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publie Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme son meilleur travail. Néanmoins, estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage... Le livre connaît le succès. On lui reproche néanmoins le langage utilisé et les idées développées. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma, il reçoit le Prix Pulitzer.

 

En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts et publie Dans la mer de Cortez (Sea of Cortez), écrit en collaboration avec son ami. Steinbeck publie "Lune noire" en 1942. Cette même année il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en 1943. Lifeboat, dont il a écrit le script, sort au cinéma en 1944. La même année, il déménage à Monterey, mais y est mal accueilli par les habitants. Il déménage à New York. Il a un premier fils, Thom.

 

Après avoir écrit Rue de la Sardine (Cannery Row) en 1945, il déménage à Pacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture de East of Eden. En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures du Poney rouge, mais il échoue. Les personnages de Rue de la Sardine se retrouvent dans un autre roman, Tendre jeudi (Sweet Thursday).

 

En 1947 il publie "La Perle" et part en Russie, accompagné du photographe Robert Capa, pour le New York Herald Tribune. Il en tire Journal russe (Russian Journal) en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Il divorce.

 

Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe au film de Elia Kazan, Viva Zapata ! et publie À l'est d'Eden (East of Eden).

 

Il publie en 1954 Tendre jeudi (Sweet Thursday). Une comédie musicale, Pipe Dream, en est tirée en 1955. Il déménage à Sag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.

 

En 1958 est publié Once There Was a War, recueil de ses reportages de guerre. Il a une attaque en 1959, ce qui l'encourage à voyager en Angleterre et au Pays de Galles, puis à parcourir l'Amérique en 1960.

 

En 1962, il écrit The Winter of Our Discontent en espérant « revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné ». Il est alors déprimé et estime que la célébrité l'a détourné « des vraies choses ».

 

Les première critiques sur le livre furent mitigées, mais il reçut néanmoins le Prix Nobel de Littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963 avec Edward Albee, il reçoit la Médaille de la Liberté des États-Unis en 1964.

 

Il meurt le 20 décembre 1968 à New York d'artériosclérose.

 

Son œuvre

 

On retrouve plusieurs dominantes dans l'œuvre de Steinbeck, avec d'abord la Californie en général, et en particulier les villes où il a vécu. Il met souvent en scène des personnages communs, de classe ouvrière, confrontés au Dust Bowl et à la grande dépression.

 

Tout au long de sa vie, John Steinbeck se symbolisa par Pigasus (de pig, cochon en anglais et Pegasus), un cochon volant, « attaché à la terre mais aspirant à voler ». Elaine Steinbeck expliquera ce symbole dans une lettre en parlant d'une « âme lourde mais essayant de voler ».

 

Citations

 

« Une ville ressemble à un animal. Elle possède un système nerveux, une tête, des épaules et des pieds. Chaque ville diffère de toutes les autres : il n'y en a pas deux semblables. Et une ville a des émotions d'ensemble. »

La Perle (The Pearl), 1947.

 

Bibliographie sélective

 

La Coupe d'or (Cup of Gold) (1929)

Le Poney rouge (The Red Pony) (1933)

Au dieu inconnu (To a God Unknown) (1933)

Tortilla Flat (1935)

En un combat douteux (In Dubious Battle) (1936)

Des souris et des hommes (Of Mice and Men) (1937)

Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) (1938)

Lune noire (The Moon Is Down) (1942, une référence à Macbeth, de Shakespeare)

Rue de la sardine (Cannery Row) (1945)

La Perle (The Pearl) (1947)

Les Naufragés de l'autocar (The Wayward Bus) (1947)

À l'est d'Eden (East of Eden) (1952)

Tendre jeudi (Sweet Thursday) (1954)