[BD] « Sacrées sorcières » de Roald Dahl, Pénélope Bagieu, Marie Saint-Dizier et Raymond Farré

 

 

En résumé :

 

Les enfants sont répugnants ! Ils puent ! Ils empestent ! Ils sentent le caca de chien ! Rien que d'y penser j'ai envie de vomir ! Il faut les écrabouiller ! Les pulvériser ! Ecoutez le plan que j'ai élaboré pour nettoyer l'Angleterre de toute cette vermine... Pénélope Bagieu, l'autrice de Culottées, adapte en bande dessinée le conte merveilleusement noir de Roald Dahl.

 

 

Les auteurs :

 

 

 

·         Roald Dahl (Auteur d'oeuvres adaptées)

 

 (1916-1990)

 

Né le 13 septembre 1916 à Llandaff au pays de Galles et mort le 23 novembre 1990 à Oxford en Angleterre, c’est un écrivain britannique et scénariste, auteur de romans et de nouvelles, qui s'adressent aussi bien aux enfants qu'aux adultes, mais mieux connu pour ses ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse.

 

Ses œuvres les plus célèbres sont Charlie et la Chocolaterie (Charlie and the Chocolate Factory, 1964), adapté plusieurs fois au cinéma, ainsi que des recueils de nouvelles : Bizarre ! Bizarre ! (Someone Like You, 1948) qui obtint le prix Edgar-Allan-Poe en 1954, et Kiss Kiss (1959).

 

Ses premières nouvelles (Dahl est plutôt un nouvelliste qu'un romancier) parfois osées, souvent narquoises, ont été publiées pour un public adulte dans des revues comme The New Yorker, Collier's Weekly, Ladies' Home Journal, Esquire, Harper's Magazine et Playboy.

 

Il a signé le scénario du cinquième film de James Bond, On ne vit que deux fois, sorti en 1967, et qui comporte d'impressionnantes séquences de combat aérien.

 

Ce sont pourtant ses textes destinés à un public jeune qui lui valent d'être reconnu. Il publie en 1943 son premier livre pour enfants : Les Gremlins, qui inspirera très fortement le cinéaste Joe Dante, quarante ans plus tard, pour son film Gremlins. Dans ses livres pour enfants, les héros sont souvent des enfants malheureux, qui prennent un jour leur revanche (parfois cruelle) sur leurs tortionnaires. L'effet est jubilatoire, et permet aussi au lecteur de relativiser ses propres problèmes.

 

 

·         Pénélope Bagieu (Adaptateur)

 

(1982-...)

 

Déjà lue !

 

 

 

·         Marie Saint-Dizier (Traducteur)

 

Née le 08/12/1944, elle fait un DEA de Sciences sociales à Paris puis décide d'écrire et d'illustrer des livres pour enfants.

 

Elle a à son actif une quarantaine de récits pour la jeunesse (généralement pour les adolescents), traduits dans de nombreuses langues (allemand, espagnol, italien, portugais, japonais). Sa reconnaissance est donc internationale.

 

Elle participe à la conception de la collection Découverte Benjamin chez Gallimard, collection pour laquelle elle écrit des documentaires (ainsi que pour Découvertes Cadet). Elle a traduit de nombreux romans anglais pour la jeunesse: Mark Twain, Allan Ahlberg, Quentin Blake mais surtout les récits de Roald Dahl.

 

Elle intervient régulièrement auprès des classes dans les écoles primaires et secondaires et anime des ateliers d'écriture (accompagnée de l'illustrateur Amato Soro) aussi bien avec des enfants qu'avec des adultes.

 

En tant que conteuse, elle anime des stages de formation d'écriture de contes aussi bien en France qu'à l'étranger dans le cadre du département de la francophonie au Ministère des affaires étrangères.

 

Elle participe également à la rédaction des revues Takam Tikou (sur la littérature africaine) et Lignes d'Écriture (pour le développement des écrits littéraires de la jeunesse).

 

Marie Saint-Dizier écrit aussi sous le nom de Marie Farré ou Marie-Raymond Farré (avec Raymond Farré).

 

 

·         Raymond Farré (Traducteur)

 

Né en 1941.

 

Marie Saint-Dizier et Raymond Farré ont commencé leur carrière sous le pseudonyme commun de Marie-Raymond Farré.

 

Raymond est ingénieur avant de devenir professeur de mathématiques.

 

 

Des avis :

 

Pénélope Bagieu arrive à retranscrire avec brio l'humour de Roald Dahl et rend les personnages principaux terriblement attachants. Grâce à cette adaptation réussie, les adultes replongeront dans le cocon de l'enfance. Les enfants, eux, seront embarqués dans une histoire fantastique incroyable et amusante.

 

 

Je ne vous ferai pas le coup de la madeleine de Proust car je n' ai jamais lu de Roald Dahl pendant mon enfance. Je ne peux donc pas disserter de la réussite de l'adaptation, toutefois je ne peux que confirmer le pouvoir de cette BD qui m'a transformée en enfant émerveillée.

Copieuse, colorée, drôle et sacrément bien mise en scène, je suis persuadée d'avoir déjà lu au 31 janvier le futur prix jeunesse d'Angoulême l'an prochain.

 

 

À la lecture de cette excellente adaptation d'un de mes romans d'enfance préférés, très colorée et pleine d'entrain, les souvenirs ressurgissent et le plaisir de lecture reste intact ! Une réussite totale !

 

 

J'avoue, Sacrée sorcières fait partie des livres que j'ai lu étant petite mais dont je ne me souviens pas forcément, et bien dès les premières pages tout m'est revenu, les images que je m’étais fabriquées quand je le lisais, j'ai retrouvé tous mes souvenirs d'enfant à la lecture de ce superbe album.

 

 

Trente-sept ans après la sortie du roman de Roal Dahl, Sacrées sorcières entre dans le monde du 9e art avec force, intelligence et qualité. Un album grand public qui fait rire, qui fait peur et qui questionne. Bravo madame Bagieu, c’est prodigieux !

 

 

Adaptation magnifiquement réussi de miss Bagieu d'un roman jeunesse  culte qui ne prend pas les enfants pour des petites choses fragiles.

 

 

L’adaptation par Pénélope Bagieu de l’histoire imaginée par Roald Dahl est une réussite totale. L’auteure s’est emparée avec brio de cette histoire qu’elle a aimée dès son plus jeune âge et l’on sent qu’elle a pris un réel plaisir à la dessiner.

 

 

L’autrice reste cette artiste résolument féministe, déterminée à faire voler en éclats clichés et stéréotypes à travers ce personnage de petite fille foncièrement bonne, courageuse et autonome.

 

 

Une bonne ouverture au monde de Roald Dahl

 

 

Pénélope Bagieu fait honneur au livre original en créant un ouvrage dense, aux traits vifs, colorés et expressifs. Elle n’édulcore pas les aspects sombres : la mort, omniprésente, que ce soit à travers l’accident des parents, l’action des sorcières ou l’âge de la grand-mère qui préoccupe le petit-garçon.

 

 

Mon avis :

 

Histoire bien menée (bien que rocambolesque !) mais graphisme imparfait ...